A travers la presse j’ai découvert une énième association qui prétend s’occuper des enfants. Wonderfull appui au développement de l’enfant (WADE). Le choix de ce nom qui donne ce sigle peut-être très suspect. Surtout dans un contexte politique en ébullition avec des mouvements de soutien qui naissent partout pour le compte du Président candidat à sa propre succession. L’objectif de l’association est : «parrainer mille enfants issus de familles pauvres ou orphelins tous inscrits à l’école élémentaire». Personne n’a le droit d’exploiter la misère de l’autre surtout pour des raisons politiques ! Il faut rester juste républicain.
En tout cas «le Chef de l’Etat a approuvé le projet et a donné des instructions pour des appuis financiers et techniques». Des personnes et autres associations peuvent bien travailler sur cette question de la prise en charge de l’enfance mais l’Etat doit bien veiller. Et parfois mieux vaut financer directement l’école que des structures qui prétendent travailler pour le compte de l’éducation. Cela éviterait tant soit peu peut-être toutes ces grèves qui remettent en cause chaque jour le véritable cursus des enfants. Il y’a bien des domaines d’activités qui nourrissent ceux qui s’activent dedans et non les véritables bénéficiaires. Cela nous ramène sur la question des enfants de la rue.
Les enfants de la rue au Sénégal, une dure et triste réalité sous nos yeux depuis quand et pour combien de temps encore ? Pour une énième fois le gouvernement avait décidé récemment de prendre le taureau par les cornes avec la tenue d’un conseil interministériel sur la question. La réalité est que le gouvernement est frileux quand on parle des choses qui touchent le monde maraboutique. La preuve le Premier ministre pour ce dernier conseil interministériel parlait «de marabouts qui quittent les pays de la sous-région avec des enfants qui vont mendier dans les rues de Dakar notamment». Voilà une façon de fermer les yeux sur un phénomène sénégalo-sénégalais avant d’être autre chose. Le trafic des enfants ce n’est pas d’un pays à un autre seulement c’est aussi d’une localité à une autre dans un même pays. N’empêche parler de la sous-région révèle les responsabilités des autorités.
Elles sont les seules à s’occuper de nos frontières. On entre comme on veut et quand on veut dans ce pays ! Protéger l’enfant c’est sécuriser son milieu, accompagner sa famille, favoriser son épanouissement dans un environnement sain. Mais la mendicité est interdite au Sénégal alors que font tous ces enfants dans la rue ? A un autre niveau, lors de cette dernière rencontre, le gouvernement avait promis de fédérer toutes les initiatives pour plus d’efficacité dans la lutte contre l’exploitation et le trafic des enfants. Il faut du courage pour voir clair dans le système de toutes ces associations et organisations qui gravitent autour de l’enfance. Qui est qui et qui fait quoi ?
Il faut arrêter ceux qui utilisent la question de l’enfance pour la recherche de promotion personnelle et d’enrichissement à travers des associations qui n’existent qu’à travers la presse. Les responsabilités sont partagées mais pas à un même niveau entre l’Etat et les parents. L’Etat est le garant du respect des lois et règlements, il est responsable de la sécurité des personnes et leurs biens. Donc il est responsable de la sécurité des enfants entre les mains de parents et de marabouts irresponsables. Parents protégez vos enfants ! La crise n’est pas un argument pour se débarrasser de sa progéniture. Une fois encore, on ne peut qu’interpeller l’Etat devant l’irresponsabilité de ces parents.
Des monuments, des tunnels et autres décorations pèsent moins de très loin devant l’image de ces enfants en haillon dans les rues de Dakar. Oui c’est un problème à dimension humaine. Au-delà des parents irresponsables et de l’Etat, c’est la société entière qui est concernée. Il faut cesser d’exploiter la misère des autres pour des besoins personnels. Tout un chacun est interpellé.
NDIAGA DIOUF
Journaliste
ndiagadiouf2005@yahoo.fr
En tout cas «le Chef de l’Etat a approuvé le projet et a donné des instructions pour des appuis financiers et techniques». Des personnes et autres associations peuvent bien travailler sur cette question de la prise en charge de l’enfance mais l’Etat doit bien veiller. Et parfois mieux vaut financer directement l’école que des structures qui prétendent travailler pour le compte de l’éducation. Cela éviterait tant soit peu peut-être toutes ces grèves qui remettent en cause chaque jour le véritable cursus des enfants. Il y’a bien des domaines d’activités qui nourrissent ceux qui s’activent dedans et non les véritables bénéficiaires. Cela nous ramène sur la question des enfants de la rue.
Les enfants de la rue au Sénégal, une dure et triste réalité sous nos yeux depuis quand et pour combien de temps encore ? Pour une énième fois le gouvernement avait décidé récemment de prendre le taureau par les cornes avec la tenue d’un conseil interministériel sur la question. La réalité est que le gouvernement est frileux quand on parle des choses qui touchent le monde maraboutique. La preuve le Premier ministre pour ce dernier conseil interministériel parlait «de marabouts qui quittent les pays de la sous-région avec des enfants qui vont mendier dans les rues de Dakar notamment». Voilà une façon de fermer les yeux sur un phénomène sénégalo-sénégalais avant d’être autre chose. Le trafic des enfants ce n’est pas d’un pays à un autre seulement c’est aussi d’une localité à une autre dans un même pays. N’empêche parler de la sous-région révèle les responsabilités des autorités.
Elles sont les seules à s’occuper de nos frontières. On entre comme on veut et quand on veut dans ce pays ! Protéger l’enfant c’est sécuriser son milieu, accompagner sa famille, favoriser son épanouissement dans un environnement sain. Mais la mendicité est interdite au Sénégal alors que font tous ces enfants dans la rue ? A un autre niveau, lors de cette dernière rencontre, le gouvernement avait promis de fédérer toutes les initiatives pour plus d’efficacité dans la lutte contre l’exploitation et le trafic des enfants. Il faut du courage pour voir clair dans le système de toutes ces associations et organisations qui gravitent autour de l’enfance. Qui est qui et qui fait quoi ?
Il faut arrêter ceux qui utilisent la question de l’enfance pour la recherche de promotion personnelle et d’enrichissement à travers des associations qui n’existent qu’à travers la presse. Les responsabilités sont partagées mais pas à un même niveau entre l’Etat et les parents. L’Etat est le garant du respect des lois et règlements, il est responsable de la sécurité des personnes et leurs biens. Donc il est responsable de la sécurité des enfants entre les mains de parents et de marabouts irresponsables. Parents protégez vos enfants ! La crise n’est pas un argument pour se débarrasser de sa progéniture. Une fois encore, on ne peut qu’interpeller l’Etat devant l’irresponsabilité de ces parents.
Des monuments, des tunnels et autres décorations pèsent moins de très loin devant l’image de ces enfants en haillon dans les rues de Dakar. Oui c’est un problème à dimension humaine. Au-delà des parents irresponsables et de l’Etat, c’est la société entière qui est concernée. Il faut cesser d’exploiter la misère des autres pour des besoins personnels. Tout un chacun est interpellé.
NDIAGA DIOUF
Journaliste
ndiagadiouf2005@yahoo.fr
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